Accouchements difficiles : des procédures bien maîtrisées

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Enceinte, on rêve d’un accouchement facile et rapide. Mais la réalité se révèle parfois beaucoup plus compliquée. Présentations atypiques, complications.. La naissance doit alors s’accompagner de gestes médicaux ciblés. Des interventions pratiquées quotidiennement par les obstétriciens et qui doivent donc être envisagées avec sérénité par les futurs parents.

Le déroulement d’un accouchement normal

Dans la plupart des cas, Bébé n’a besoin d’aucune aide pour venir au monde. Sous l’effet des contractions utérines, il progresse spontanément dans le bassin de sa mère en présentant d’abord l’arrière de son crâne puis descend petit à petit, en effectuant une sorte de mouvement de torsion. Puis dépasse les os du bassin, vient faire pression sur les muscles du périnée pour enfin sortir sa tête au niveau de l’orifice vaginal.

 Le médecin se saisit alors de sa tête, au niveau du menton puis dégage les épaules. Votre bout de chou est né… C’est alors le premier câlin, la fin d’une longue attente de neuf mois! Un scénario idéal qui n’est malheureusement pas toujours de mise.

Il arrive cependant qu’il faille donner un petit coup de pouce à la nature, en assistant médicalement la naissance par le biais de diverses techniques: déclenchement de l’accouchement, césarienne, extraction instrumentale aux forceps…

Quand faut-il procéder autrement ?

C’est d’abord la position du bébé dans le ventre de sa mère qui motive la décision de pratiquer un accouchement « différent ».Pour un fœtus qui se présente en siège ( les fesses en avant) au lieu d’être placé la tête en bas comme le sont presque tous les bébés dans les derniers mois de grossesse, on prendra ainsi souvent la décision de réaliser une césarienne, surtout si l’enfant est plutôt gros. D’autres facteurs entrent en ligne de compte, comme les antécédents médicaux de la maman. On déclenchera par exemple l’accouchement d’une femme diabétique avant le terme afin de ne pas mettre en danger son enfant… On accomplira une césarienne plutôt qu’un accouchement par voie basse sur une patiente dont le bassin est trop étroit.

Ne pas confondre nécessité médicale et convenance

L’accouchement « assisté » doit donc se justifier par des raisons de santé, du côté de la maman ou du bébé. Mais ne doit pas être programmé dans une logique de confort, telles certaines femmes qui demandent une césarienne pour éviter la douleur de l’accouchement. Un mauvais calcul de leur part car le risque de complications est alors plus nettement important que lorsque la naissance se déroule naturellement.

Dossier réalisé avec le concours du Docteur Marc-Alain Rozan, gynécologue obstétricien et président du syndicat national des gynécologues et obstétriciens français (SYNGOF).

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