D’après une étude britannique menée par les chercheurs du « Better Birth Centre » de Liverpool, les cas de tokophobie ont augmenté de 40 % en 3 ans.
Peu connue, la tokophobie (peur de l’accouchement) se traduit pat des crises d’angoisses, des vomissements intenses, des cauchemards… Il existe 3 types de tokophobie : la forme primaire est une peur liée à l’adolescence, remontant souvent à des traumatismes sexuels. La forme secondaire est elle une réponse à un premier accouchement difficile. Enfin la troisième forme est souvent le résultat d’une dépression liée à la grossesse.
Les crises de tokophobie peuvent bouleverser une grossesse : les femmes les moins touchées peuvent être rassurées par les médecins. Dans des cas plus graves, les femmes décident d’arrêter leur grossesse avant leur terme. D’autres acceptent d’accoucher, mais uniquement par césarienne, programmée de préférence. D’autres éprouvent le désir de se faire stériliser après leur premier accouchement.
D’après les spécialistes, l’augmentation inquiétante du phénomène seraient du à un culte de la douleur transmis de génération en génération : le récit des accouchements éprouvant des aînés décourageraient les plus jeunes. Les séries médicales, souvent exagérément dramatisée, effraient également. Et ce alors que la mortalité des femmes lors de l’accouchement n’a jamais été aussi basse (9 à 13 décès pour 100 000 naissance).