L’implantation d’embryon post mortem autorisée

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Grande avancée dans le domaine de la bioéthique? Les embryons congelés pourront désormais être inséminés après le décès du père…

Aujourd’hui, environ 200 000 embryons conçus par fécondation in vitro sont conservés par congélation suite à une procédure de procréation médicalement assistée.

Un embryon orphelin

Mais le domaine de la bioéthique est agité par une question : En cas de décès du géniteur, peut-on permettre la fécondation d’embryons dont le géniteur est décédé ? Depuis une vingtaine d’années, c’est un véritable dilemme éthique qui oppose le fait de faire naître délibérément un enfant orphelin de père, à la souffrance de la femme qui souhaite poursuivre le projet parental de son couple et qui n’a d’autre choix que la destruction des embryons ou le don à un autre couple.

Face à un nombre important de demandes, le CCNE (Comité Consultatif National d’Ethique) prend en main cette question. En 1994 la loi indique que l’assistance médicale à la procréation (AMP) est destinée à répondre à la demande parentale d’un couple formé d’un homme et d’une femme qui « doivent être vivants » et le code de la santé publique contient un alinéa des plus explicites :

« Font obstacle à l’insémination ou au transfert des embryons, le décès d’un des membres du couple, le dépôt d’une requête en divorce ou en séparation de corps ou la cessation de la communauté de vie… ».

Une grande avancée dans la bioéthique

Quinze ans après, le mercredi 9 mars, le CCNE y a enfin répondu favorablement. Ainsi, désormais, les femmes qui ont suivi une procédure de PMA par fécondation in vitro et dont les embryons ont été congelés pourront se les faire inséminer même en cas de décès du père de ces embryons.

Tout n’est pas réglé cependant, une autre situation doit aussi être évoquée : celle du décès de la femme engagée dans une procédure d’AMP avant que la transplantation d’un embryon n’ait pu aboutir à une naissance. Son conjoint qui voudrait poursuivre le projet parental du couple ne pourrait le faire qu’en recourant à une autre femme acceptant de porter cet embryon. Le CCNE s’est prononcé en défaveur de cette pratique quelles qu’en soient les circonstances.

Il a également été exclu d’étendre cette possibilité à l’insémination de sperme post mortem.

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