Le business de la grossesse pour autrui

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Vu dans sur le site du Wall Street Journal : « Assembling the global baby », une enquête édifiante sur le commerce pas toujours éthique qui se joue entre les couples occidentaux et les mères porteuses, vivant souvent dans des conditions extrêmement précaires à l’autre bout du monde.

On s’occupe de tout

La maternité de substitution, un contrat gagnant-gagnant ? Pas toujours, si l’on en croit le Wall Street Journal. Une enquête sur le PlanetHospital, entreprise américaine spécialisée dans le tourisme médical. Cette société ne manque pas de profiter du désormais juteux business de la grossesse pour autrui… Un véritable « service de conciergerie », comme le dit tout simplement le fondateur de la société. L’enquête explique ainsi que les souhaits et inquiétudes des futurs parents qui font appel au service de PlanetHospital sont la priorité absolue, du non-tabagisme de la mère porteuse à son « bon traitement ». Mais les mères porteuses, dont la grossesse rémunérée représente souvent plus d’un an de salaire, sont-elles réellement traitées décemment ?

« Forfait Inde », ou l’optimisation maximale

Le magazine en ligne Slate a pris la suite de l’enquête. « PlanetHospital offre à ses clients un moyen original d’accélérer leur projet familial : une option consistant à implanter leurs embryons dans deux mères porteuses à la fois. L’argument de vente de cette offre (qui s’appelait précédemment le « forfait Inde »): l’implantation simultanée dans deux mères porteuses augmente les chances d’une imprégnation immédiate et diminue le délai d’attente pour un bébé. » Et dans le cas où vous vous retrouvez avec deux mères porteuses enceintes au lieu d’une ? Deux options : deux bébés pour un peu moins cher, ou une réduction embryonnaire pour l’une des deux. Qui a dit inhumain ?

Qu’on se rassure, l’auteur de l’article, Douglas Pet, précise qu’une représentante de PlanetHospital lui a « expliqué que son entreprise ne permet plus à ses clients ni les réductions ni les avortements sur avis de ses avocats. » Doit-on dire « ouf » ou s’affoler qu’une telle offre ait pu exister ?

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